L'Histoire dans les manuels scolaires (Révolution, Restaurations, Empires)

L'évolution dans les campagnes

Ordre de l'Empereur : Il faut cultiver la betterave !
Fini le sucre de canne des Iles ! Le commerce maritime est ruiné par la guerre économique entre la France et l'Angleterre. Napoléon Ier charge les préfets d'encourager la culture de la betterave, une plante riche en sucre. Reste le problème du raffinage : Delessert en met au point la technique en 1812. L'industrie sucrière est née en France.
Un artisan génial et modeste, Jacquard
Lyon est la capitale de la soie ; les ouvriers tisserands, les canuts, y sont nombreux. En 1801, pour aider ses compagnons, Jacquard, canut et mécanicien de génie, invente une machine originale qui produit simplement des modèles même complexes. Cette machine est révolutionnaire : elle fonctionne grâce à un ingénieux système de cartes perforées, reliées aux fils de chaîne qu'elle peut ainsi sélectionner. Ceci permet, en variant la position des fils choisis, de tisser des motifs divers.
Cette invention ne l'enrichit pas, bien au contraire. Il demeure un artisan modeste toute sa vie. De plus, il est incompris de ses compagnons : on croit que sa machine va enlever du travail aux ouvriers et on menace même de la détruire... C'est pourtant grâce à la machine Jacquard, entre autres, que l'industrie textile a progressé au XIXè siècle. Quant à la commande des machines par cartes perforées, elle ne se développa qu'à la fin du siècle et fut à l'origine de la technologie de l'informatique !
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Des campagnes endormies
Pendant tout le XIXè siècle, les gens des campagnes restent plus nombreux que les habitants des villes. Dans les champs, les travaux se font à la main. Tout le monde travaille : adultes, enfants, personnes âgées.
A partir de Napoléon III, de grands changement s'annoncent dans l'agriculture : on commence à utiliser des engrais pour améliorer les sols, on met en culture des terres restées en friche, les produits agricoles circulent davantage et les régions se spécialisent dans un type de culture.
Aux Etat-Unis, une première moissonneuse est inventée, mais il faut attendre plusieurs années pour que les machines agricoles soient utilisées en France.
Progrès agricole et exode rural
Au 19è siècle, le travail de la terre se fait encore selon des méthodes traditionnelles (moisson à la faucille, battage au fléau, labour avec une araire et des boeufs) qui demandent beaucoup de main d'oeuvre.
Les campagnes françaises sont très peuplées, parfois trop peuplées, et les paysans les plus pauvres, attirés par les emplois des villes, quittent en grand nombre leurs villages. Leur départ est d'abord saisonnier (par exemple, les paysans de la Creuse s'embauchent l'hiver comme maçons) puis définitif, facilité par les nouveaux moyens de transport. Ce départ massif se poursuit pendant tout le 19è siècle : c'est l'exode rural. Ceux qui restent à la terre voient leur situation s'améliorer : les productions agricoles se diversifient (céréales, pommes de terre, cultures fourragères), et cetraines régions se spécialisent ( le blé en Beauce, la vigne dans le Languedoc, les herbages en Normandie) Logement et nourriture sont de meilleure qualité.
A partir du milieu du 19è siècle, on invente des machines agicoles à vapeur, mais elles sont encore peu utilisées. L'usage des engrais chimiques permet d'améliorer les sols et d'augmenter la production.
Mais les progrès touchent le pays de manière très inégale : certaines régions n'évoluent presque pas.
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Moissonner à la faucille est long et pénible. Depuis peu, on utilise les grandes faux. Elles permettent une récolte plus rapide, mais le travail du moissonneur reste très dur.
Les grosses fermes commencent à s'équiper de machines nouvelles. Pour faucher l'herbe et le blé, on utilise une moissonneuse qui remplace les faucheurs.
Pour battre le blé, on commence à se servir d'une batteuse actionnée par une machine à vapeur, la locomobile.
A la campagne, la plupart des paysans continuent à vivre et à travailler la terre comme avant. Mais les plus riches fermiers s'intéressent aux inventions nouvelles.
Ils utilisent des engrais, et leurs récoltes sont plus abondantes. Ils introduisent de nouvelles cultures, comme celle de la pomme de terre ou de la betterave à sucre ; ils achètent des machines qui permettent de faire beaucoup plus de travail avec moins de main-d'oeuvre. Les ouvriers agricoles qui ne trouvent pas à s'employer au village vont chercher du travail à la ville.
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Nos campagnes après 1830
Le chemin de fer ne va pas plus loin, nous prenons la diligence : 50 km par jour ! Nous croisons des rouliers à pèlerine, des colporteurs, la hotte sur le dos, le facteur... Au village, on voit beaucoup de chaume encore, mais aussi quelques toits de tuiles ; beaucoup plus de prairies et de troupeaux.
Cette ferme aisée, chez qui nous entrons, possède un buffet-vaisselier, une pendule, un lit à édredon. Elle achète même un peu de sucre.
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Depuis l'époque féodale, les paysans travaillaient la terre pour nourrir familles et bêtes.
Au XIXè siècle, comme les usines et les chemins de fer se développaient, les paysans ont travaillé aussi pour vendre sur les marchés des villes qui grandissaient. Ils produisaient plus de blé, plus de seigle, plus de viande.
Grâce aux découvetes faites par les savants, les paysans pouvaient enrichir leurs terres avec de nouveaux engrais, développer la culture des betteraves, des pommes de terre et planter de nouvelles prairies (trèfle, sainfoin, luzerne) qui reposaient la terre et nourrissaient les bêtes. Tu as vu auparavant que le paysan cultivait sa terre à l'aide d'outils simples, peu coûteux : l'araire en bois pour labourer, la faux pour les moissons, le fléau pour battre le grain. C'était un travail long et pénible.
Avec le production de fer et d'acier, le paysan a pu utiliser des outils plus perfectionnés comme la charrue.
Puis les machines ont remplacé les outils utilisés à l'époque féodale. Les premières machines agricoles furent les moissonneuses et les batteuses tractées par deux bêtes. Par la suite elles ont fonctionné grâce à une machine à vapeur.
Le travail du paysan devenait moins pénible et plus rapide. Cependant la vie à la campagne restait difficile surtout pour les petits agriculteurs dont les femmes glanaient encore le blé après la moisson.
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A la fin du XIXè siècle, beaucoup de paysans possèdent une partie des terres qu'ils cultivent. Pour le reste, ils sont fermiers ou métayers. Les nouvelles variétés de plantes, les engrais chimiques, les premières machines agricoles font disparaître les risques de disette.
Malgré tout, le travail reste très rude. Les nouvelles machines coûtent très cher, le chemin de fer ne passe pas partout, et les traditions sont tenaces, malgré l'école obligatoire depuis 1881.
Il n'y a aucune aide en cas de catastrophe climatique, pas d'assurance contre la maladie, pas de caisse de retraite.
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dernière modification : 27 novembre 2019
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