L'Histoire dans les manuels scolaires (Révolution, Restaurations, Empires)

Les conditions sociales

Cette coupe d'immeuble permet au dessinateur de montrer les différentes conditions sociales. Mais de plus en plus, riches et pauvres habitent des quartiers différents.
Venus de la campagne, attirés par un salaire même modique, des hommes, mais aussi beaucoup de femmes et d'enfants, viennent en ville chercher du travail.
(réf : 2)


Mais cette nouvelle société, dans laquelle les ordres ont disparu, a aussi ses injustices. La femme n'a aucun droit et, dans la famille, le mari détient tout le pouvoir. Les pauvres sont privés de leurs protections traditionnelles (coutumes, oeuvres charitables, etc...) et les ouvriers, après la disparition des corporations (associations d'artisans et d'ouvriers du même métier organisant leurs droits et leurs devoirs) , ont plus de liberté, mais moins de garanties. A l'aube du 19è siècle, ils vont se trouver sans défense face à des patrons riches et puissants.
La misère ouvrière
Les ouvriers qui se pressent dans les villes ou à proximité des usines ont des conditions de vie pitoyables. Ils vivent dans des taudis misérables, et sont menacés par le chômage. Comme ils se nourrissent mal, la maladie les frappe très souvent.
Les journées de travail sont d'une longueur épouvantable : 12 heures, 13 heures, 15 heures parfois !
Le triste sort des ouvriers
Les ouvriers étouffent dans les quartiers étroits et fangeux où ils sont obligés de s'entasser. Ce n'est pas pour eux qu'on assainit la ville : chaque nouveau boulevard qu'on perce les jette en plus grand nombre dans les vieilles maisons des faubourgs. Quand le dimanche vient, ne sachant où aller respirer un peu d'air pur, ils s'attablent au fond des cabarets : la pente est fatale...
Emile Zola (1868)
Le triomphe de la bourgeoisie
Au 19è siècle, les paysans forment encore le groupe social de loin le plus nombreux.
Préoccupés avant tout d'agrandir leurs propriétés en acquérant le moindre lopin de terre, les paysans vivent repliés sur eux-mêmes et sur leurs traditions. Ils profitent des conditions de vie meilleures, mais ne jouent pas un rôle très important.
Il y a encore beaucoup d'agriculteurs qui ne sont pas propriétaires : ce sont les fermiers.
La nouvelle élite sociale est celle des bourgeois, qui possèdent les usines, les banques, les grands commerces, les journaux, etc. Ils gagnent beaucoup d'argent et ajoutent à leur influence économique un rôle politique grandissant. Ce sont des notables.
réf : (4)


Nous sommes aux laminoirs du Creusot au temps de Louis-Philippe. Quel travail pénible pour ces hommes, à la force de bras, dans la chaleur torride ! Cela dure de 5h du matin à 8h du soir, - même pour de tous jeunes enfants.
Regardez-les sortir, harassés, mornes et soucieux. C'est que le salaire d'un homme suffit tout juste pour nourrir deux personnes. Que faire si la famille est nombreuse, s'il survient la maladie ou le chômage ?
réf : (8)


Des carrières étonnantes
Les grands bourgeois ont souvent hérité leur fortune de leurs ancêtres. Mais on trouve également des hommes et des femmes, dont la volonté d'entreprendre, l'esprit d'innovation ou les connaissances techniques ont permis la réussite en une génération. Eugène Schneider était un de ces grands "capitaines d'industrie"
La vie des bourgeois
Les femmes de la bourgeoisie jouent un rôle important dans la réussite de la famille. Elles tiennent leur maison, élèvent les enfants, organisent les réceptions... L'argent et les biens qu'elle apportent à leur mari au moment du mariage (la dot) sont primordiaux pour la carrière de celui-ci !
La vie des paysans
Les populations rurales restent majoritaires en Europe, sauf au Royaume-Uni. La petite propriété agricole demeure familiale, les ouvriers agricoles sans terre sont nombreux.
Les rendements agricoles augmentent, les conditions de vie des paysans s'améliorent et l'alphabétisation progresse. Mais les exploitations sont menacées par la surproduction et la concurrence, et de nombreux paysans ne trouvent pas assez de travail.
Le monde rural en difficulté
A côtés des paysans, les artisans et les commerçants du monde rural ont également du mal à vivre. L'artisanat est concurrencé par les produits industriels. De nombreux ruraux quittent la terre et vont en ville en espérant y vivre mieux et trouver un emploi. C'est l'exode rural.
La naissance du syndicalisme
Depuis des siècles, les ouvriers créent entre eux des associations professionnelles d'entraide en cas de chômage ou d'accident.
Après 1850, les ouvriers obtiennent le droit de se regrouper en syndicats et de faire la grève pour obtenir de leurs patrons des améliorations de salaires et de conditions de travail. La répression des grèves est parfois violente.
La naissance du socialisme
A partir de 1860, des hommes politique appelés "socialistes" fondent des partis pour améliorer le sort de la classe ouvrière en Europe. Ils s'inspirent des travaux de l'Allemand Karl Marx.
Les partis socialistes veulent soit faire la révolution pour changer radicalement de société, soit améliorer jour après jour la vie des ouvriers en faisant voter des lois en leur faveur. Beaucoup d'ouvriers sont attirés par le socialisme.
Les progrès sociaux
La lutte sociale a contribué à améliorer le sort des ouvriers. Certaines lois ont réglementé le travail et diminué sa durée, d'autres ont accordé des droits sociaux et syndicaux.
réf : (21)


Au XIXè siècle, le travail à la main de l'artisan, long et coûteux, est remplacé par le travail des machines de plus en plus perfectionnées.
Le compagnon, l'apprenti, et souvent le petit artisan quittaient leur atelier. Les gens des campagnes les plus pauvres abandonnaient la terre. Tous devenaient des ouvriers.
Pour très peu d'argent, les femmes et parfois, dès l'âge de cinq ans, les enfants, louaient aussi leur travail dans les usines.
L'ouvrier partait au lever du jour et rentrait le soir au coucher du soleil : douze à quinze heures d'un travail dur, pénible, fatigant.
Les usines étaient mal équipées. Les accidents sur les machines étaient fréquents. La poussière du coton ou de la laine dans les filatures, la poussière du charbon dans les mines, la grande différence de température dans les usines métallurgiques entraînaient beaucoup de maladies graves chez les ouvriers.
Le travail à l'usine, bien que très pénible, était mal payé. La vie de l'ouvrier était difficile, aussi le mécontentement grandissait.
réf : (12 et 15)


Cette période a accentué les différences sociales entre les bourgeois qui possédaient les usines et la classe ouvrière dont les conditions de vie restaient misérables.
La révolution industrielle a marqué des changements profonds dans la société. La richesse ne venait plus uniquement des produits de l'agriculture, mais surtout des productions de l'industrie.
Les riches bourgeois, qui possédaient les usines, s'enrichissaient et constituaient de grandes familles très influentes. La bourgeoisie prenait le pouvoir et formait une société de "notables" que les paysans enviaient.
A la campagne, les agriculteurs restaient très nombreux, mais devaient moderniser leurs exploitations. Ainsi les plus riches d'entre eux vendaient les produits de leurs terres alors que les plus petits propriétaires arrivaient à peine à vivre. Beaucoup de paysans pauvres partaient dans les villes et devenaient ouvriers dans les usines.
La classe ouvrière s'est installée dans les quartiers les plus anciens des villes. Elle est tenue à l'écart par les bourgeois. Les ouvriers travaillaient dans de vastes locaux malsains durant des journées de 12 à 14 heures. Levés tôt et couchés tard, avec de maigres salaires, femmes et enfants allaient eux aussi à l'usine.
Ouvriers et ouvrières menaient une vie misérable : nourriture peu abondante, habitations sales et exiguës, alcolisme.
Malgré les lois votées pour l'amélioration du travail des femmes et des enfants, la condition ouvrière changeait peu. Parfois des affrontemennts avaient lieu entre ouvriers et patrons, comme à Lyon dans l'industrie textile (la révolte des canuts).
Après 1850, les ouvriers prenaient conscience de leur condition et s'organisaient pour défendre leurs intérêts. Ils obtenaient le droit de grève et la possibilité de se grouper en syndicats.
A la fin du XIXè siècle, la condition ouvrière s'améliorait : journée de 10 à 12 heures, diminution sensible du travail des enfants, organisation de grands syndicats.
réf : (13 et 14)


Beaucoup de paysans se font ouvriers. Ils vont habiter dans des cités ouvrières.
Le travail est épuisant : il dure de 13 à 14 heures par jour en 1870 ; il s'effectue souvent dans une atmosphère humide ou poussiéreuse.
Le progrès technique pénètre peu à peu la vie quotidienne.
La vie des ouvriers est difficile et souvent dangereuse, mais ils se regroupent et obtiennent le droit de grève en 1864.
réf : (11)


 

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dernière modification : 27 novembre 2019
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