Lettre d'Hortense de Beauharnais à son frère Eugène
7 mars 1815, Paris

Mon cher Eugène, je suis bien triste, je viens de perdre mon procès, je ne conçois pas les hommes. Mardi dernier ils étaient tous d'accord sur l'intérêt de l'enfant, et aujourd'hui je perds. Ils me donnent trois mois avant de m'en séparer, mais c'est une triste perspective. Dis-le, je te prie, à l'Empereur qui a bien voulu y prendre intérêt.
Je ne te parle pas d'affaires, car je ne m'en mêle guère, mais le Moniteur vient de m'apprendre une nouvelle qui va mettre notre pauvre France dans un pauvre état. Enfin il faut se résigner à tout dans cette triste vie. Adieu, je t'embrasse comme je t'aime.

Hortense

P.S. Je t'envoie un livre qui amusera l'empereur de Russie ; ce sont des bons mots qui vous feront rire et, comme je n'en ai pas envie, je ne le lis pas et vous l'envoie.

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dernière modification : 26 décembre 2019
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